Lauréat du Prix de l'Africain de l'année décerné par All Africa Business Leaders en association avec la chaîne CNBC Africa qui honore les dirigeants pour leur contribution à l'économie africaine, décerné le 29 novembre 2018, et désigné Africain de l'année par le magazine Forbes Africa dans son double numéro de décembre 2018 et janvier 2019 , pour son action et les réformes décisives engagées au sein de l'Union africaine au cours de l'année 2018 , Paul KAGAME s' affirme au fil des années comme un phare pour les dirigeants africains.Un modèle de leadership dont les résultats dans son pays suscitent admiration au sein du continent africain comme à l'international.
Paul KAGAME est l'homme fort du Rwanda depuis que le FPR a renversé en juillet 1994 le gouvernement extrémiste hutu ayant déclenché un génocide qui a fait 800 000 morts entre avril et juillet 1994, essentiellement parmi la minorité tutsi. Il a d'abord été vice-président et ministre de la Défense avant d'être élu président en 2000 par le Parlement. En 2003 , 2010 et 2017 il a été reconduit au suffrage universel avec plus de 90 % des voix. KAGAME est surtout crédité du spectaculaire développement, principalement économique, d'un pays à l'agonie au sortir du génocide.
Indicateurs macro-économiques au vert
Le Rwanda s’emploie à atteindre rapidement ses objectifs de développement de long terme. Au cours des dix dernières années, le pays a ainsi exécuté deux Stratégies de développement économique et de réduction de la pauvreté pour les périodes 2008 à 2012 et 2013 à 2018, conçues pour accompagner la réalisation de sa « Vision 2020 ». La mise en œuvre de ces stratégies quinquennales s’est en outre appuyée sur des stratégies sectorielles et des plans de développement local s’inscrivant dans un processus de décentralisation bien avancé. Le Rwanda finalise actuellement sa stratégie nationale pour la transformation, qui couvrira la période 2018-2024 et s’attachera à soutenir les changements économiques, sociaux et de gouvernance nécessaires à la réalisation des ambitions portées par la « Vision 2050 ».
Entre le 1er juillet et le 30 septembre 2018, le secteur de l'industrie a enregistré une croissance de 12%, alors que celui des services a progressé de 7%.
Les secteurs des mines et de l'agriculture ont enregistré des taux de croissance respectifs de 7% et 5%.
Le secteur des services est le premier contributeur au PIB du Rwanda (48%), devant l’agriculture (28%).
La croissance économique atteint 7.7% au 3e trimestre 2018 (escompté à 7.2 en fin 2018) et projeté à 7,8% en 2019 par le Fonds Monétaire International. Une performance suffisamment rare sur le continent pour être soulignée. Signe d'une «bonne gouvernance», la dette publique est restée contenue à 40% du PIB en 2017 et la lutte contre la corruption a enregistré les meilleures performances de la région, selon la Banque mondiale. La stabilité politique rassure également les investisseurs.
Une agriculture plus performante Kigali a fait de la croissance agricole l’un de ses principaux objectifs, en cherchant à maximiser les rendements des cultures et à se diriger vers une autosuffisance alimentaire. Encore essentiellement agricole, le Rwanda a une production assez variée mais les exportations se concentrent majoritairement sur le café et le thé. Ces deux produits représentaient près de 20% des exportations totales en 2016
Le Rwanda vise désormais à devenir un pays à revenu intermédiaire, en passant d'une économie encore essentiellement agricole à une économie de services.
Nouvelle priorité: le tourisme.
Le pays espère devenir une destination majeure en Afrique. Et pour ce faire, il investit dans des hôtels et dans sa compagnie aérienne RwandAir. Kigali tente aussi d’améliorer sa visibilité en effectuant du sponsoring sportif. On l'a vu avec le slogan «Visit Rwanda», qui est apparu sur le maillot de l’équipe de football londonienne d’Arsenal, un contrat annoncé pour les trois prochaines années. Ce choix de communication montre la volonté du pays d’attirer sur ses terres des touristes du monde entier.
Accès internet en hausse
A Kigali, la capitale, près de 80% de la population en possède un smartphone. Le Rwanda est aussi le pays où l’accès à Internet a le plus augmenté sur les dix dernières années: 12% des habitants sont connectés. A titre d’exemple, ils n’étaient que 5000 à pouvoir en profiter dans les années 2000, soit 0,1% de la population.
Attractivité pour les investisseurs étrangers
Sous KaGAME , le pays jouit d'une réputation qui le place parmi les pays les moins corrompus d'Afrique. Et le gouvernement adopte des mesures libérales visant à transformer le Rwanda en pôle d'échanges commerciaux et de services. Cette stratégie a connu un franc succès, le pays étant considéré comme le plus réformateur des 15 dernières années et est classé 41ème sur 190 pays dans le rapport Doing Business 2018 établi par la Banque mondiale, soit un gain de 15 places par rapport à l'année 2017.
Quelques réformes menées concernent :La facilitation d’accès aux documents de propriétés foncières, l’introduction de petites machines de facturation électronique, la réduction des délais de transfert de propriété de fonds commerciaux et industriels passant de 30 à 1 jour...
La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), qui publie le Rapport mondial sur l’investissement, indique que les flux entrant d’investissements directs à l’étranger (IDE) se sont élevés à 366 millions de dollars en 2017 en Rwanda.
Les secteurs attirant le plus d’investissements directs étrangers sont les technologies de l’information et de la communication (TIC), la finance, les assurances, le secteur manufacturier, l’énergie et l’eau. Les principaux investisseurs sont l’Ile Maurice, les Etats-Unis, le Kenya et la Chine.
Situation sociale
La forte croissance économique du Rwanda s’est accompagnée d’une amélioration significative des conditions de vie : le taux de mortalité infantile a baissé de deux tiers et le pays a presque atteint l’objectif d’éducation primaire universelle.
Le Rwanda a beaucoup progressé dans l'accès aux services et dans les indicateurs de développement humain en donnant la priorité aux politiques publiques et initiatives endogènes.
Le taux de pauvreté a baissé de 44 % en 2011 à 39 % en 2014 tandis que le coefficient de Gini, qui mesure le niveau des inégalités, est resté inchangé à 0,45.
Serge SEPPOH