L’industrie de l’huile de palme déploie des techniques pour influencer la recherche sur les effets de son produit sur la santé, a estimé hier l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans l’étude « L’industrie de l’huile de palme et les maladies non transmissibles » relayée par Reuters.
L’étude appelle à davantage de recherche et à une réglementation plus stricte de l’industrie, évaluée à $60 milliards. Elle met aussi en garde les chercheurs contre l’influence des lobbyistes.
Les auteurs de l’étude, publiés dans le Bulletin de l’Organisation mondiale de la santé, ont répertorié neuf travaux montrant des associations extrêmement positives en matière de santé, mais quatre d’entre eux avaient été créés par le Malaysian Palm Oil Board. « La nature contestée des preuves suggère le besoin d’études indépendantes et exhaustives sur l’impact de la consommation d’huile de palme sur la santé« , estiment-ils.
Une clarification faîte dans un contexte où la demande en huile de palme devrait croître avec l’interdiction des acides gras trans dans plusieurs pays. De son côté, l’OMS ambitionne d’interdire les acides gras trans à l’échelle mondiale d’ici 2023.
Georgy KELL