Elle s'est tenue hier à Yaoundé sous la présidence de Grégoire OWONA , Ministre du travail et de la sécurité sociale .
Le comité de concertation et de suivi du dialogue social est une instance tripartite mise sur pied par le gouvernement avec pour missions, entre autres, de recueillir et d’examiner les revendications des organisations professionnelles à l’effet d’y apporter des solutions négociées.
Les deux derniers mots sont le diptyque fondateur du leitmotiv du ministre du travail et de la sécurité sociale (MINTSS), qui n’a de cesse de les marteler à chaque session de ce comité, comme ce fut le cas hier lors de la tenue de la 21ème.
En effet, Grégoire OWONA professe qu’une paix sociale au Cameroun doit impérativement s’adosser sur le dialogue social, seul pilier permettant, grâce à la mutualisation des efforts de tous, de trouver des solutions concrètes, réalistes et progressives aux désidérata des travailleurs. « Nous devons agir en partenariat, pour qu’au-delà de nos différences de points de vue, nous puissions relever tous ensemble les nombreux défis qui interpellent notre pays. Je le souligne encore à votre bienveillante attention, ce qui nous unit est plus fort que le vent de la discorde qui peut éventuellement nous opposer de manière conjoncturelle », a -t-il déclaré dans son allocution liminaire.
Dans la même veine, il a décrié l’attitude de certains leaders syndicaux qui réclament à cor et à cri le dialogue social en brandissant concomitamment le chiffon rouge de la grève. « Nous ne pouvons pas d’un côté, plaider en faveur du dialogue social avec des pouvoirs publics disposés et ouverts à écouter les citoyens sans exclusive, et d’un autre côté, brandir systématiquement les menaces de mots d’ordre de grève ou d’arrêt de travail en donnant parfois l’impression, malgré les efforts accomplis par le gouvernement, que l’impasse voire le blocage, doit l’emporter sur l’intérêt collectif », a déploré le MINTSS.
Il a par ailleurs exhorté à plus de responsabilité dans l’usage des libertés individuelles ou collectives, attitude dont dépend la stabilité de nos institutions et partant celle notre société démocratique.
Tout cela énoncé, les travaux proprement dits ont pu commencer. Ils s’articulaient principalement autour de quatre exposés.
Le la a été donné par le représentant du Directeur de l’Equipe d’Appui Technique de l’OIT au travail décent pour l’Afrique Centrale, qui a fait l’économie d’une nouvelle publication du BIT intitulée : « La sécurité et la santé au travail au cœur de l’avenir du travail, mettre à profit 100 ans d’expérience ». Cette présentation emboîte le pas à une précédente faite lors de la 20ème session du comité de concertation et de suivi du dialogue social autour d’une publication dénommée : « Les règles du jeu : une introduction à l’action normative de l’organisation internationale du travail »
Le deuxième exposé, fait par le représentant du Secrétariat d’Etat à la Défense, a porté sur « l’impact de l’état de santé des conducteurs dans la survenance des accidents de circulation routière ». Il a mise en exergue la corrélation indéniable entre la santé des travailleurs et les accidents sur les routes
Quant au troisième exposé, il avait pour thème « les mesures prises en vue de remédier aux tracasseries administratives sur les axes de circulation ». C’est le plénipotentiaire du Ministère des Transports qui s’est évertué à égrener la panoplie des mesures prises par les pouvoirs publics, à l’effet de juguler le harcèlement dont sont victimes les transporteurs routiers à travers le Cameroun.
Enfin, la dernière présentation s’est appesantie sur le bilan de la participation du Cameroun, sous la houlette du ministre Grégoire OWONA, au travaux de la 108ème session de l’OIT à Genève en Suisse.
Un bilan fructueux, car, entre autres, la Directrice de la Sécurité Sociale au MINTSS, en l’occurrence Mme Gernique BOUBA, a été portée à la tête de la prestigieuse fonction de Secrétaire Exécutif de la CIPRES.