ALERTE ELECTORALE ET PATRIOTIQUE MAXIMALE
PROROGATION DES MANDATS DES CONSEILLERS MUNICIPAUX ET DES DEPUTES JUSQU’EN 2026 : AU DELA LA MANIPULATION…..
UN VRAI HOLD UP ELECTORAL MASSIF EN COURS DE PREPARATION AU CAMEROUN
Le projet de loi N°2061/PJ/AN portant prorogation du mandat des députés jusqu’en Mars 2026 a été , comme à l'accoutumée , adopté comme lettre à la poste lors de la session de mars de l’Assemblée Nationale outrageusement dominée par le RDPC. Il faut être naïf ou stupide pour être surpris par cette autre manœuvre quasi rituelle du régime de Yaoundé pour se maintenir au pouvoir par toutes les failles qu’il a glissé subtilement dans les textes de lois au Cameroun, au mépris la morale politique et de l’élégance du jeu démocratique. Il n’en a cure. Au contraire, plus c’est flou, plus ça l’arrange.
Pour ceux des acteurs et leaders politiques qui ont la mémoire courte, cette manœuvre a été déployée lors de la 8ème et de la 9ème législatures pour lesquelles les mandats des députés ont été prorogés deux fois de suite, y compris ceux des rares élus des partis l’opposition sans que cela fasse des vagues sous le ciel camerounais. Il en était presque de même pour les Conseillers municipaux qui ont bénéficié des largesses des prorogations calculées dans les Communes après le scrutin de 2013 par exemple, et celui de février 2020 encore en poste. C’était prévisible et attendu. Être surpris signifie faire preuve de naïveté, d’irresponsabilité et même de bêtise pour tout vrai acteur politique camerounais. Les intentions du régime en place sont clairement affichées et constantes. Et sans capacité d’anticipation et de stratégie prévisionnelle, les acteurs et leaders de l’opposition continueront à pleurnicher devant la mécanique RDPC qui continuera à conduire le Cameroun dans les abysses de la pauvreté, de la tricherie et de l’arbitraire.
Tout le monde voit dans cette autre prorogation rituelle de mandat une volonté des tenants du pouvoir de compliquer la participation des candidats sérieux de l’opposition au scrutin présidentiel de 2025. Ce qui est même déjà un fait en partie acté pour les congénères d’ATANGA NJI, à moins d’espérer des miracles qui arrivent rarement en politique. Le double scrutin municipal et législatif aura bien lieu après l’élection présidentielle de 2025.
Les prétendants à la candidature qui ne disposent pas (encore) d’élus locaux tels que dispose le code électoral actuel sont d’office écartés de la compétition, sur tapis vert « juridique ». C’est la Loi actuelle qui le dit, en attendant de miraculeux changements.
Et avec ce bouleversement du calendrier électoral voulu par le Prince d’Etoudi, le prochain double scrutin municipal et législatif ne peut avoir lieu qu’en début 2026, au plus tôt. Or, le mandat des Conseillers Régionaux s’achevant en 2025, les élections régionales doivent se tenir courant décembre 2025…pendant que le mandat prorogé des conseillers municipaux élus en février 2020 est encore en cours. Il faut clairement comprendre que tous les subterfuges légaux et surtout illégaux ou moralement très condamnables sont déployés pour broyer et éliminer les acteurs et prétendants de l’opposition à toutes les futures élections au Cameroun, et non pas seulement au scrutin présidentiel comme certains veulent nous limiter à croire. Les candidats de toute l’opposition seront ainsi disqualifiés aussi bien pour le scrutin présidentiel de 2025, que pour le scrutin régional de 2025. Certains tenants du système disent qu’ils ne laisseront même plus les « miettes électorales » aux opposants. Donc Zéro Président de la République, Zéro Député ou Sénateur, Zéro Conseiller Municipal ou Régional en vue pour les acteurs du vrai changement au Cameroun. Quel Culot ? Quelle Folie ?
Cela signifie simplement que ce sont les Conseillers Municipaux dont les mandats ont été prorogés par la seule volonté du Président de la République, qui iront élire les 700 Délégués de département dans les prochains Conseils Régionaux du Cameroun. Simplement Incroyable. Voilà donc la véritable calamité que cache cette prorogation du mandat des députés et des conseillers municipaux jusqu’en Mars 2026.
Ainsi, ce sont les conseillers municipaux « personnels » du Chef de l’Etat, bénéficiant d’une prorogation de mandat moralement questionnable, et surtout dépourvus de toute nouvelle légitimité populaire et électorale à la base, qui iront choisir les 700 Conseillers Régionaux chargés de mettre en œuvre cette décentralisation et ce développement Local. Et pire encore, ce sont des conseillers municipaux en fin de mandat prorogé qui iront élire des Conseillers régionaux (avant de partir… ) sur lesquels ils n’auront aucun pouvoir de contrôle tout au long de leur mandature à la tête des 10 conseils Régionaux. Comment cela peut être compréhensible et acceptable que des gens illégitimes élisent des gens qu’ils ne peuvent contrôler et sanctionner ? Que NON. Ce sera la mise à mort programmée de ce semblant de démocratie, de la décentralisation et du développement local au Cameroun par ce régime solitaire, égocentrique et impitoyable du RDPC. Les jeux et les intentions sont désormais très clairs. A chacun de prendre ses responsabilités qui ne concernent pas seulement l’élection présidentielle de 2025, mais aussi tous les autres scrutins (régional, municipal et législatif) qui vont suivre en 2026.
Le Cameroun est en grand Danger.
Mobilisons-nous pour dire NON au Grands Holdups Electoraux en préparation dans notre Pays.
Denis Emilien ATANGANA
Président National du Front des Démocrates Camerounais (FDC)
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